jeudi 30 décembre 2010

Démarche artistique

Situation du vent III, Richard Baquié
Richard Baquié a commencé ses expériences artistiques par la peinture. Ce médium ne lui suffisait, car trop restreint pour ce qu'il voulait exprimer. Les années 80 sont celles du système B, et par la suite l'artiste trouve sa voie, il travaille à partir de matériaux récupérés dans l'environnement urbain. Carcasses de voiture, tôle, hélices d'avion, son atelier est proche de celui d'un garagiste et on lui colle parfois l'image de l'artiste ludique. Baquié assemble les objets, joue avec les mécanismes, alliant ainsi technologie et bricolage.
On pense qu'il a été inspiré par différents sculpteurs de matériaux comme Rauschenberg ou Tinguely. Son travail est proche de celui du sculpteur, néanmoins l'artiste conserve toujours le regard du peintre. Il est très sensible à la peinture. Il a d'ailleurs une très grande admiration pour le travail du peintre Jean-Jacques Surian, les deux artistes vont s'inspirer mutuellement.
Richard Baquié puise également son inspiration dans l'univers du cinéma. Dans les années 50 et 60, les voitures y étaient très présentes. Baquié utilise par ailleurs le mouvement du cinéma comme le travelling et le cadrage.
Cette manière de décaler le point de vue se retrouve dans sa façon de manier les mots. Il met des textes dans ses œuvres, en créant des lettrines de carton ou de tôle. Les textes sont souvent décalés ou empreints de poésie, pour le spectateur ils représentent plus des impressions que des indications relatives à l'œuvre. En effet, l'œuvre de Baquié se construit en grande partie en dehors de l'objet qui la constitue. C'est au spectateur d'imaginer et de ressentir devant l'univers irréaliste de l'artiste. C'est une invitation au voyage.

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